Supposons que vous veniez de terminer votre visite du parc archéologique de Pompéi et que vous recherchiez un endroit fascinant, moins fréquenté mais non moins riche en histoire. Dans ce cas, le Palais royal de Quisisana, à Castellammare di Stabia, pourrait être la destination idéale. Ce bâtiment historique, qui se trouve dans une position panoramique sur les collines de Quisisana, compte plus de sept siècles d’événements qui ont vu l’alternance de rois, de familles nobles et même des périodes d’abandon total.
Ses origines remontent au XIIIe siècle, lorsque les souverains angevins, attirés par la salubrité du lieu et la douceur du climat, décidèrent de construire un “pavillon de chasse et de villégiature” où se retirer pendant les périodes les plus chaudes de l’année ou se soigner et se reposer. Au fil des siècles, le palais royal de Quisisana a connu des agrandissements et des remaniements, notamment sous le règne de Charles III de Bourbon et de ses successeurs, jusqu’à atteindre l’aspect monumental que l’on peut encore admirer aujourd’hui.
Pendant la période des Bourbons, d’importants travaux de restauration et d’embellissement ont été réalisés, qui ont donné au complexe sa structure actuelle en forme de L. Le premier corps de bâtiment, orienté vers la mer, abritait les salles de réception et les terrasses panoramiques ; le second corps, disposé orthogonalement, était probablement destiné aux logements royaux et aux fonctions de service. Bien qu’il ait traversé des phases de dégradation et qu’il ait même été utilisé comme hôtel, hôpital militaire et pensionnat, le Palais royal de Quisisana a retrouvé sa splendeur d’antan après une longue restauration achevée en 2009. Depuis 2020, le rez-de-chaussée du bâtiment abrite le musée archéologique Stabia Libero d’Orsi, qui présente quelque 507 objets provenant des anciennes villas de Stabia, avec des fresques, des meubles en marbre et des ornements d’une grande valeur historique et artistique. Aujourd’hui, la visite de la Reggia permet à la fois d’admirer un monument historique de l’aménagement bourbonien et de se plonger dans l’archéologie de l’ancienne Stabia.
Où se situe-t-il ?
Google MapsHistoire : de l’époque angevine au règne des Bourbons
Origines à l’époque angevine
Les premières traces de cette résidence remontent au règne de Charles Ier d’Anjou (XIIIe siècle). Le roi, désireux de trouver un lieu de repos dans une région saine avec une vue magnifique sur le golfe de Naples, y fit construire un palais. Selon la tradition, “Quisisana” dérive d’une exclamation de Charles II d’Anjou qui, ayant été guéri d’une grave maladie à cet endroit, aurait dit : “Ici, il se refait une santé” D’autres affirment que le toponyme dérive de l’ancien nom “Domus de Loco Sano”, qui soulignait la santé de la région.
Cette réputation de lieu de guérison s’est rapidement répandue et, au cours des décennies suivantes, le palais royal de Quisisana est devenu une destination pour les monarques et les nobles qui cherchaient un refuge estival à l’abri des épidémies qui frappaient parfois des centres plus peuplés. Des sources historiques attestent qu’à la suite d’une épidémie de peste, le roi Ladislas de Durazzo (1401) s’y réfugia avec toute sa famille et réussit à échapper à la contagion. Le même sort a été réservé à la reine Giovanna II, qui cherchait elle aussi à se protéger de la maladie.
Pendant la période angevine, la structure fut agrandie et devint un bâtiment à trois étages : le rez-de-chaussée était réservé aux serviteurs, le premier étage au repos et le deuxième étage aux fonctions officielles. Le complexe était entouré de bois, utilisés en partie pour la chasse et en partie comme jardin, conformément à l’idée d’une demeure conçue pour le plaisir et la détente.
Des Aragonais aux Farnese
À partir de 1483, la domination angevine cède la place à la domination aragonaise, puis à la période des vice-rois. En 1541, Castellammare di Stabia devient un fief de la famille Farnèse. Au cours de ces siècles, le palais n’a pas subi de modifications substantielles particulières, mais avec le temps et en raison de la négligence des nouveaux propriétaires, il est tombé dans un état de semi-abandon. Ce n’est qu’avec l’arrivée des Bourbons que le palais a retrouvé une nouvelle centralité, redevenant une destination privilégiée pour les séjours royaux et les rendez-vous à la cour.
La période des Bourbons
Le dernier tournant a lieu en 1734, lorsque Charles de Bourbon monte sur le trône. Charles hérite de sa mère d’importantes propriétés, dont le Casino di Quisisana (nom donné au palais), l’un des plus anciens sites royaux du Royaume à l’époque. Mais c’est avec Ferdinand IV de Bourbon que les grands travaux de rénovation et d’agrandissement débutent en 1758.
Entre 1765 et 1790, la résidence est transformée en une architecture plus unifiée et moderne, avec des façades décorées, des terrasses ouvertes sur le golfe de Naples et un grand parc conçu sur le modèle du jardin anglais. Des allées, des escaliers, des fontaines, des jeux d’eau et des plantes exotiques enrichissent les espaces extérieurs, qui deviennent un lieu idéal pour la vie de cour et les parties de chasse. Il n’est pas surprenant que l’époque des Bourbons ait été l’apogée du palais royal de Quisisana, qui a atteint une superficie de 49 000 mètres carrés et est devenu une étape importante du Grand Tour, attirant des artistes, des voyageurs internationaux et des visiteurs distingués en Campanie.
De l’unification de l’Italie à l’abandon
Avec la fin de la dynastie des Bourbons et l’unification de l’Italie, le palais passe à la famille de Savoie, puis au domaine de l’État. En 1878, il est vendu à la municipalité de Castellammare di Stabia, qui le confie à plusieurs reprises à des particuliers. Au cours des décennies suivantes, il a été transformé en hôtel (d’abord appelé “Margherita” puis “Royal Hotel Quisisana”), en institut agricole et plusieurs fois réaffecté en hôpital militaire, en particulier pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale.
Après la fermeture de l’hôtel dans les années 1960, le bâtiment a été progressivement laissé à l’abandon. Le tremblement de terre d’Irpinia en 1980 a aggravé la situation, provoquant d’autres effondrements et dommages. Ce n’est qu’au début du nouveau millénaire, grâce à une série d’initiatives culturelles et à la disponibilité de fonds publics, qu’a débuté un grand projet de restauration, achevé en 2009, qui a redonné à l’ancienne résidence royale sa splendeur d’antan.
L’architecture du palais royal de Quisisana
Le plan architectural du Palais Royal de Quisisana présente la forme d’un “L” généré par l’union de trois corps de bâtiment différents mais harmonieusement intégrés. Le corps d’entrée, sur deux étages, accueille les visiteurs : un grand portail donne sur une avenue bordée d’arbres, tandis que le deuxième étage donne sur une grande terrasse panoramique, idéale pour admirer le golfe et la ville de Castellammare di Stabia en contrebas.
Le deuxième corps est orthogonal au premier et comprend deux étages plus un grenier, avec des fenêtres ornées de décorations classiques et de corniches. Le troisième corps, en revanche, descend le long de la colline et se distingue par un long portique qui servait autrefois de passage couvert entre les différentes zones du palais.
Le mobilier d’origine a été perdu principalement à cause du pillage, de l’humidité et des effondrements survenus avant la restauration. Cependant, certains éléments décoratifs, tels que les chapiteaux corinthiens et les têtes de lion, ont été récupérés de manière experte et remis en lumière grâce au travail des restaurateurs. L’une des particularités de la restauration a été la décision d’utiliser, dans la mesure du possible, les mêmes matériaux d’origine, en évitant les mortiers de ciment et en privilégiant le bois et la pierre locale, afin de préserver l’authenticité de la structure.
Le jardin et le parc du Palais royal de Quisisana
L’un des aspects les plus fascinants du Palais royal de Quisisana est son vaste jardin, en partie italien et en partie inspiré du jardin anglais, qui couvre une superficie d’environ 20 000 mètres carrés. On peut s’y promener parmi des variétés botaniques typiques du maquis méditerranéen comme les pins d’Alep, les ifs, les chênes verts, les asphodèles et les arbousiers, les plantes ornementales comme les cèdres du Liban et les platanes centenaires. La restauration a également inclus la construction de pavés et d’allées en terre battue pour permettre une promenade confortable entre les différents espaces verts.
Outre le jardin le plus proche du palais, un vaste parc couvre une grande partie du versant du Monte Faito qui domine le golfe de Naples. À l’époque des Angevins et des Bourbons, cette zone était utilisée pour la chasse, grâce à l’abondance du gibier et à la richesse de l’eau, attestée par la présence de sources. Aujourd’hui encore, on peut admirer, bien qu’à l’abandon, quelques célèbres Fontaines du Roi, bassins ornementaux en pierre de lave et en marbre, autrefois enrichis de jeux d’eau scéniques et entourés de statues et de balustrades.
Au cours de votre visite, observez les pins monumentaux, les palmiers des Canaries et les variétés de plantes médicinales qui poussent à l’état sauvage dans cette région. Le parc offre également des points de vue à couper le souffle, idéaux pour prendre des photos souvenirs et profiter d’une vue unique sur la baie de Naples, avec le Vésuve qui se profile à l’horizon.
Le musée archéologique de Stabia “Libero d’Orsi”
Depuis 2020, le palais royal de Quisisana abrite le musée archéologique Stabia Libero d’Orsi, une occasion incontournable de découvrir l’histoire de l’ancienne Stabiae. Cette ville romaine s’est développée au pied de Castellammare di Stabia. Le musée a été conçu selon une approche innovante, où l’exposition des artefacts est intégrée aux technologies multimédias et aux appareils éducatifs interactifs, ce qui permet aux visiteurs de faire un véritable voyage dans le temps.
Itinéraire de la collection et de l’exposition
Le musée archéologique de Stabia Libero d’Orsi abrite plus de 500 objets provenant des villas romaines de la région de Stabia, en particulier les villas maritimes de la colline de Varano et les villas dites rustiques, qui ressemblaient davantage à des fermes à vocation productive. La visite du musée se fait à travers plusieurs salles, chacune consacrée à un aspect spécifique : de l’architecture résidentielle aux décorations picturales, des meubles en marbre aux céramiques et aux bronzes.
- Salles consacrées aux fresques: On peut y admirer les peintures murales qui ornaient les pièces telles que la cubicula (chambre à coucher) et la triclinic (salle à manger), avec des scènes mythologiques, des paysages et des figures humaines. Les portraits des propriétaires de la villa, représentés avec une expression pensive et intime, sont des spécimens fascinants.
- Le mobilier en marbre, les statues, les bases décoratives et les objets d’usage quotidien témoignent du luxe et du niveau de raffinement atteint dans les villas d’otium de Stabiae. Des marbres précieux, des récipients en bronze et des céramiques finement travaillées permettent de s’immerger dans l’atmosphère d’une ancienne résidence romaine surplombant la mer.
- Appareils multimédias: Le musée dispose de dispositifs interactifs qui, par le biais de la cartographie vidéo, de reconstitutions en 3D et d’audioguides, racontent les différentes phases historiques de Stabiae, depuis la destruction causée par l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. jusqu’à la renaissance ultérieure dont témoignent les découvertes et les documents médiévaux.
Le nouveau concept de dépôt et les collaborations
L’une des innovations les plus intéressantes du Musée archéologique Libero d’Orsi de Stabia est la mise en valeur des dépôts, qui ne sont plus seulement des lieux de stockage inaccessibles, mais des espaces ouverts au public et aux chercheurs. Grâce à un accord avec le Musée archéologique national de Naples (MANN), des objets provenant de la zone de Stabia, qui avaient été stockés pendant des années dans les salles napolitaines, sont retournés en partie à Castellammare dans le cadre d’un prêt de trois ans. Cela a permis de recréer, pour la première fois depuis 250 ans, les contextes décoratifs originaux des villas de Stabiese, en réunissant des fresques et des meubles qui avaient été séparés depuis longtemps.
Certaines salles montrent à quoi devaient ressembler les péristyles et les jardins des villas, avec des décors reproduisant le panorama du golfe de Naples et la disposition originale des statues, des fontaines et des plantes. Une approche qui vise à rendre la visite plus attrayante et à comprendre pleinement la relation entre l’architecture, le paysage et la vie quotidienne dans l’ancienne Stabiae.
Pourquoi visiter le palais royal de Quisisana après le parc archéologique de Pompéi ?
Supposons que vous vous demandiez pourquoi aller jusqu’à Castellammare di Stabia après avoir visité Pompéi. Dans ce cas, la réponse est vite donnée : le Palais Royal de Quisisana représente l’achèvement parfait d’un itinéraire historico-archéologique. Après avoir admiré le parc archéologique de Pompéi, vous découvrirez un autre visage de la Campanie, celui des résidences royales des Bourbons, tout en admirant les vestiges de l’ancienne Stabia dans un cadre moderne et technologique.
En outre, la situation panoramique de la Reggia est exceptionnelle : depuis ses terrasses et son jardin, on a une vue spectaculaire sur tout le golfe de Naples. La ville de Castellammare di Stabia, nichée entre mer et montagne, offre la possibilité de poursuivre la journée en savourant des plats typiques de Stabia ou en se promenant sur le front de mer. En bref, il s’agit d’une expérience qui allie culture, nature et gastronomie.
Comment organiser la visite
Heures d’ouverture et billets
- Palais royal de Quisisana: Les espaces extérieurs et le parc sont généralement accessibles au public, mais il est toujours conseillé de se renseigner sur d’éventuelles restrictions ou heures d’ouverture spécifiques, en particulier lors d’événements ou de travaux d’entretien.
- Musée archéologique de Stabia “Libero d’Orsi” :
- Du 1er novembre au 31 mars : de 9 h à 17 h
- Du 1er avril au 31 octobre : de 9h00 à 19h00
Consultez toujours le site officiel du Parc archéologique de Pompéi ou les canaux institutionnels pour connaître les changements d’horaires et de prix d’entrée.
Se rendre sur place
- Navette Pompéi Artebus: Depuis Pompéi, vous pouvez prendre la navette 3 de la ligne Artebus. Le trajet dure environ une heure. Les horaires de départ sont indiqués sur la page du site officiel de Pompéi.
- Bus urbains:
- Ligne 5 (Piazza Matteotti – Strada Panoramica), arrêt “Strada Panoramica”
- Ligne 7 (Piazza Giovanni XXIII – Piazza Spartaco – Strada Panoramica), arrêt “via Panoramica”
- Train Circumvesuviana: Prendre la ligne Naples-Sorrento et descendre à Castellammare di Stabia De là, dirigez-vous vers la Piazza Giovanni XXIII et prenez la ligne 5, en vous arrêtant à Salita Quisisana.
- En voiture:
- De l’autoroute A3 Naples-Salerne, prendre la sortie Castellammare di Stabia.
- Prendre la SS145 sur environ 8,5 km (deuxième sortie Castellammare di Stabia).
- Continuer tout droit sur viale Europa, viale delle Puglie et via Panoramica.
- Tourner à gauche dans la viale Ippocastani (Salita Quisisana) pour atteindre l’entrée de la Reggia.
Conseils pratiques
- Vêtements et chaussures confortables: Le parc et les jardins du palais comportent des allées en terre battue et des pavés, il convient donc de porter des chaussures fermées ou à semelles antidérapantes.
- Durée de la visite: Prévoyez au moins deux heures pour visiter le palais et le musée. Si vous souhaitez parcourir les allées du parc plus tranquillement ou vous arrêter pour prendre des photos de la vue, prévoyez trois ou quatre heures.
- Matériel photographique: Les points de vue sont nombreux et très pittoresques ; un appareil photo ou un bon smartphone vous permettra d’immortaliser les vues du golfe et les détails architecturaux.
- Services touristiques: Des bars, des restaurants et d’autres commerces peuvent se trouver à proximité, mais il est conseillé de se renseigner à l’avance, surtout hors saison, sur la disponibilité de ces services.
La visite : de l’architecture bourbonienne à l’ancienne Stabia
Une fois la porte d’entrée franchie, vous pourrez admirer la cour intérieure et l’imposant escalier qui mène à l’étage principal. Si vous aimez l’art et l’histoire, prenez le temps d’explorer les espaces restaurés en vous attardant sur les détails décoratifs : chapiteaux, éléments néoclassiques et fragments de fresques témoignent de la grandeur passée du palais.
Dirigez-vous ensuite vers les salles qui abritent le musée archéologique Libero d’Orsi de Stabia. Grâce à des panneaux d’information et à des dispositifs numériques, vous pourrez retracer l’histoire de Stabiae depuis les premières découvertes des Bourbons au XVIIIe siècle jusqu’aux fouilles plus récentes menées par Libero d’Orsi à partir de 1950. Il est possible de parcourir virtuellement le “journal multimédia” de d’Orsi, en écoutant sa voix et en regardant des photographies d’époque qui montrent comment les fouilles ont permis de découvrir, entre autres, de splendides mosaïques et peintures murales.
Dans certaines salles, l’exposition reproduit de manière réaliste l’ancienne vue sur le golfe de Naples telle que la vivaient les propriétaires des villas romaines depuis la colline de Varano- une projection dynamique qui change au fil des heures de la journée pour vous donner l’illusion d’être à une époque révolue. Vous pourrez observer des statues de divinités et des portraits des anciens habitants de Stabiae, accompagnés de citations d’auteurs latins tels que Cicéron, qui vantent la beauté et la salubrité du lieu.
Enfin, de retour à l’extérieur, promenez-vous dans les allées du parc et arrêtez-vous aux Fontaines du Roi: imaginez ce qu’elles devaient être autrefois, lorsque l’eau coulait en abondance et que les jeux d’eau créaient une ambiance de conte de fées. Aujourd’hui, bien que partiellement délabrées, elles conservent un charme incontestable, témoins de ce qui fut l’un des palais royaux les plus aimés des Bourbons.
Expériences et activités à proximité
S’il vous reste du temps après avoir visité le Palais royal de Quisisana, pensez à explorer les environs :
- Centre-ville de Castellammare di Stabia: promenez-vous le long du front de mer pour profiter de l’atmosphère animée de la ville. Arrêtez-vous dans un café pour déguster un bon café ou des produits traditionnels de Stabia, comme le célèbre “panuozzo” de Gragnano, tout proche.
- Monte Faito: Si vous êtes amateur de trekking, le Monte Faito offre des sentiers qui serpentent à travers des forêts de hêtres et de pins, avec des vues à couper le souffle sur le golfe. En été, c’est l’endroit idéal pour échapper à la chaleur et trouver un peu de fraîcheur.
- Autres destinations archéologiques: Pompéi, Herculanum et Oplonti sont facilement accessibles et constituent un itinéraire incontournable pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’héritage romain enseveli par l’éruption du Vésuve.
Conclusions de l’enquête
Le palais royal de Quisisana est un lieu qui allie la grandeur d’une résidence royale bourbonienne au charme d’un site archéologique exceptionnel, grâce à la présence du musée archéologique Libero d’Orsi de Stabia. Son histoire longue et complexe, qui commence au XIIIe siècle et passe par les Angevins, les Aragonais, les Farnese et les Bourbons, se reflète dans l’architecture du palais et dans les événements qui l’ont amené à devenir un collège, un hôtel, un hôpital militaire et, enfin, un centre culturel fondamental pour la Campanie.
Visiter ce lieu après le parc archéologique de Pompéi, c’est achever le voyage à travers l’histoire d’une région qui a connu la gloire de l’ancienne Stabiae et les somptueux lieux de villégiature des Bourbons. C’est surtout l’occasion de découvrir comment l’art, la nature et la vie de cour se sont entremêlés au fil des siècles, léguant à la postérité un patrimoine d’une extraordinaire beauté. Des salles du musée aux jardins, de la terrasse surplombant le golfe aux allées ombragées du parc, chaque recoin du Palais royal de Quisisana raconte un fragment d’histoire qui mérite d’être connu. Si vous êtes en Campanie, ajoutez cette étape à votre itinéraire, elle en vaut vraiment la peine.
FAQ sur le Palais Royal de Quisisana
Le Palais royal de Quisisana est situé à Castellammare di Stabia, dans la province de Naples, dans le quartier de Quisisana, à flanc de colline. Il est facilement accessible en voiture (sortie de l’autoroute A3 Castellammare di Stabia) et par les transports publics, tels que le Circumvesuviana et les bus locaux.
Le musée archéologique Libero d’Orsi de Stabia est ouvert de 9 heures à 17 heures en hiver (du 1er novembre au 31 mars) et de 9 heures à 19 heures en été (du 1er avril au 31 octobre). Il est conseillé de toujours vérifier les horaires mis à jour sur le site officiel ou dans les canaux d’information du parc archéologique de Pompéi.
En règle générale, il est recommandé de consacrer au moins deux heures à la visite. Si vous souhaitez explorer tranquillement le musée, vous attarder sur les appareils multimédias et vous promener dans les jardins, vous pouvez facilement prendre jusqu’à trois ou quatre heures.
Le musée présente des fresques, du mobilier en marbre, des céramiques et des bronzes datant de l’époque romaine, notamment des villas maritimes de Stabiae. On peut y admirer de splendides décorations murales représentant des paysages, des figures mythologiques et des portraits d’anciens propriétaires, ainsi que des meubles et des objets de la vie quotidienne qui témoignent de la vie au premier siècle de notre ère.
Le parc est en principe ouvert au public, mais certaines zones peuvent être fermées pour des raisons d’entretien ou de sécurité. Il est conseillé de se renseigner à l’avance et de respecter les itinéraires balisés, surtout si vous souhaitez admirer les anciennes fontaines et les endroits les plus pittoresques.