Parmi les monuments les plus impressionnants et captivants du parc archéologique de Pompéi, le Grand Théâtre se distingue par sa taille, son histoire et son importance culturelle. Situé près du Temple dorique de Pompéi, le théâtre tirait parti de la pente naturelle d’une colline, selon le style architectural hellénistique, pour accueillir des milliers de spectateurs. Au fil des siècles, il a subi des restaurations et des agrandissements qui l’ont progressivement rapproché du modèle architectural romain, tout en préservant des éléments caractéristiques du style gréco-samnite.
Construit vers le milieu du IIᵉ siècle avant J.-C., mais précédé d’une structure plus ancienne de l’époque samnite, le Grand Théâtre représentait un centre crucial de la vie sociale de la ville. On y jouait des comédies, des tragédies et des divertissements tels que des mimes, des pantomimes et des atellanes. La plupart des informations que nous possédons aujourd’hui proviennent des inscriptions sur le site et des témoignages archéologiques, mis au jour grâce aux campagnes de fouilles entamées sous les Bourbons et poursuivies au fil des siècles.
Aujourd’hui, son imposante cavea, sa scène et sa structure en hémicycle caractéristique sont des lieux incontournables pour qui veut s’immerger dans la culture de l’ancienne Pompéi.
Où se trouve-t-il ?
Carte de Pompéi : Regio VIII – 10
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Les origines samnites et leur transformation à l’époque hellénistique

La première version du théâtre remonte probablement à l’époque samnite (IVᵉ–IIIᵉ siècles av. J.-C.), lorsque Pompéi était encore sous l’influence de ce peuple. De la Campanie au Molise, les Samnites ont érigé plusieurs théâtres avec un plan en U allongé, typique des traditions gréco-hellénistiques. Les vestiges de cette première phase de construction ont été identifiés grâce à l’analyse des murs de pierre et à la conformation originale de la cavea, qui tire parti de la configuration du terrain.
Avec l’hellénisation progressive de la région campanienne et l’influence architecturale grecque, le théâtre de Pompéi a adopté des caractéristiques plus proches des modèles hellénistiques. L’une de ces caractéristiques est le choix de construire la cavea sur une pente, une solution qui a facilité la construction des gradins sans recourir à d’imposants supports artificiels. La séparation de la cavea (gradins) et de la scaena (scène) renvoie également aux modèles gréco-italiques, où les deux secteurs étaient souvent distincts et parfois reliés par des couloirs latéraux appelés parodoi.
Transformations à l’époque romaine
Au IIᵉ siècle av. J.-C., le Grand Théâtre est entièrement rénové « selon le goût romain », comme l’indiquent certaines inscriptions. Entre 80 et 70 av. J.-C., de nouveaux secteurs sont construits à mesure que la ville devient une colonie romaine, notamment la summa cavea (la partie la plus haute des gradins, réservée aux spectateurs de condition inférieure) et les tribunalia (les loges destinées aux personnes distinguées). L’une des familles les plus actives dans ces travaux fut celle des Holconii, à qui l’on doit plusieurs inscriptions commémorant les opérations de modernisation financées sur leurs propres deniers.
À l’époque augustéenne (fin du Iᵉʳ siècle av. J.-C. – début du Iᵉʳ siècle apr. J.-C.), le théâtre connaît de nouvelles améliorations : le velarium, un grand drap destiné à protéger les spectateurs du soleil, est ajouté, et les gradins sont numérotés. Une inscription, située à l’entrée du couloir d’accès est, mentionne un affranchi — traditionnellement considéré comme de rang social inférieur —, attestant que même des personnes issues des classes modestes pouvaient exercer des fonctions de bâtisseurs et de conservateurs, faisant ainsi de la construction publique un vecteur essentiel de mobilité sociale.
Le déclin et la redécouverte
Comme le reste de la ville, le Grand Théâtre a été endommagé par le tremblement de terre de 62 apr. J.-C., puis enseveli par l’éruption du Vésuve en 79. Il est resté caché jusqu’aux premières campagnes de fouilles menées sous les Bourbons (entre le milieu du XVIIIᵉ siècle et le début du XIXᵉ siècle). Au cours de ces fouilles, l’excellente maçonnerie et la structure de la cavea ont refait surface, permettant d’apprécier l’évolution architecturale complexe du théâtre. Tandis que la scaena a été partiellement endommagée et non entièrement reconstruite, la cavea a été partiellement restaurée afin d’évoquer sa splendeur passée. Aujourd’hui, le théâtre est utilisé durant les mois d’été pour des événements musicaux et théâtraux en plein air, offrant aux visiteurs le plaisir d’assister à un spectacle dans un cadre unique.
Architecture et structure

Gradins et secteurs
Le Grand Théâtre présente la forme caractéristique d’un « fer à cheval » (parfois appelé U allongé), un type plus proche de l’architecture hellénistique que du modèle romain, souvent en hémicycle. La cavea est divisée en plusieurs zones :
- Ima cavea : la partie la plus basse, autrefois recouverte de marbre et réservée aux autorités et aux décurions (membres du conseil municipal). Depuis l’ima cavea, il était possible de voir la scène de face, avec un privilège visuel considérable.
- Media cavea : la section médiane, la plus vaste et généralement la meilleure pour voir le spectacle. Elle était destinée aux corporations et aux citoyens aisés.
- Summa cavea : la section la plus haute des gradins, réservée aux classes les moins aisées. Après le tremblement de terre de 62, de nombreuses voûtes en berceau qui soutenaient cette section se sont effondrées, et il n’en reste aujourd’hui qu’une partie.
Chaque zone était divisée en cinq secteurs (coins), séparés par des escaliers radiaux qui permettaient d’accéder aux sièges. Les sièges pouvaient également être numérotés, comme l’attestent certains fragments portant de petits chiffres gravés.
Tribunalia et parodoi
Plusieurs tribunalia, ou loges spéciales (petites tribunes d’honneur), stratégiquement placées pour offrir une vue parfaite sur la scène, complétaient l’espace réservé au public. Les parodoi (allées latérales couvertes) permettaient également aux spectateurs de rejoindre rapidement l’orchestre ou d’accéder aux cours arrière ainsi qu’au forum triangulaire voisin. Des gradins supplémentaires reposaient sur les parodoi, autre particularité de ce théâtre et indice probable de rénovations postérieures à la phase gréco-hellénistique.
Orchestre et scène

L’orchestra est l’espace semi-circulaire (ou en forme de fer à cheval) situé entre la cavea et la scaena. À l’époque gréco-hellénistique, il était utilisé pour les chorégraphies et dans le cadre des spectacles. À l’époque romaine, il s’agissait plutôt d’un espace réservé aux personnalités (par exemple, les sénateurs), qui disposaient de sièges spéciaux. On accédait aux côtés de l’orchestra par les deux parodoi couverts.
La scène (scaena) était surélevée, à environ un mètre cinquante du niveau de l’orchestra. L’avant-scène comportait deux échelles permettant aux acteurs de monter sur la scène ou de descendre à l’orchestra. Une imposante toile de fond architecturale (scaenae frons) composée de plusieurs rangées de colonnes et de niches, avec des portes de scène, se développait sur la scaena. Cette toile de fond imitait souvent la façade d’un palais princier, ornée de statues et de reliefs, et servait d’arrière-plan aux représentations. Contrairement aux rideaux modernes qui descendent par le haut, le rideau (auléum) montait par le bas et coulissait dans une fente.
Velarium et couvertures
Un aspect particulièrement ingénieux du Grand Théâtre était la possibilité de couvrir la cavea d’un velarium, un grand rideau qui protégeait les spectateurs du soleil lors des journées chaudes. Certains blocs perforés, situés à l’extrémité supérieure de la cavea, révèlent la présence de poteaux sur lesquels le rideau était fixé. Le mécanisme, actionné par un groupe de marins ou d’esclaves entraînés, permettait au rideau de s’étendre et de se rétracter, procurant ombre et fraîcheur à une grande partie de l’assistance.
Une capacité d’accueil et des fonctions spectaculaires
Àson apogée, leGrand Théâtre pouvait accueillir environ 5 000 spectateurs, un nombre considérable pour une ville comme Pompéi, qui comptait environ 10 à 12 000 habitants. Chacun avait une place bien définie en fonction de sa classe sociale : les sénateurs et les décurions dans les premiers rangs (ima cavea), les citoyens les plus aisés dans la cavea du milieu, le peuple dans la summa cavea, et les visiteurs les plus importants dans des loges réservées. On y jouait des comédies et des tragédies de la tradition gréco-romaine, ainsi que des mimes, des pantomimes et des atellanes, genres très populaires et parfois plus proches des goûts du public local.
À son apogée, le Grand Théâtre pouvait accueillir environ 5 000 spectateurs, un nombre considérable pour une ville comme Pompéi, qui comptait environ 10 à 12 000 habitants. Chacun avait une place bien définie en fonction de sa classe sociale : les sénateurs et les décurions dans les premiers rangs (ima cavea), les citoyens les plus aisés dans la cavea du milieu, le peuple dans la summa cavea, et les visiteurs les plus importants dans des loges réservées. On y jouait des comédies et des tragédies de la tradition gréco-romaine, ainsi que des mimes, des pantomimes et des atellanes, genres très populaires et parfois plus proches des goûts du public local.
Par exemple, dans les comédies de Plaute et de Térence, la musique, le chant et la danse jouaient un rôle prépondérant, tandis que les tragédies pouvaient s’appuyer sur des décors plus sombres et solennels. Les mimes et les atellanes recouraient souvent à la farce, au grotesque et à l’improvisation, tout en dépeignant des moments de réalisme intense et de critique sociale. Le public pompéien était donc habitué à un large éventail de spectacles.
Du XVIIIe siècle à nos jours : redécouverte et restauration

Fouilles des Bourbons
Avec l’avènement des Bourbons dans le Royaume de Naples, dans la seconde moitié du XVIIIᵉ siècle, des fouilles archéologiques — dont celles du théâtre — furent entreprises et mirent au jour une grande partie de la zone de Pompéi. Entre 1764 et 1794, des ouvriers et des savants avaient déjà exploré les sédiments volcaniques, en retirant les débris et les lapilli. La fascination exercée par ces fouilles influença de nombreux artistes européens, donnant naissance à ce que l’on appelle le Grand Tour, qui amena des nobles, des écrivains et des artistes à visiter le Vésuve et les ruines de la ville antique.
De l’utilisation contemporaine aux restaurations récentes
Au cours du XXᵉ siècle, le Grand Théâtre a commencé à être utilisé pour des concerts d’été, des opéras et des représentations théâtrales. Les niveaux de la cavea qui ont survécu ont été partiellement restaurés, recréant, bien que de manière réduite, l’atmosphère d’origine. La capacité actuelle est inférieure à celle de l’époque antique (environ 2 200 spectateurs contre 5 000 à une certaine époque), mais l’effet scénique reste impressionnant.
Au début des années 2000, d’autres travaux ont permis de consolider la structure et d’ajouter des sièges amovibles, afin de préserver autant que possible l’intégrité archéologique sans sacrifier l’utilisation culturelle du théâtre. Bien que la scaena n’ait pas été reconstituée telle qu’elle l’était à l’époque romaine, elle permet aux visiteurs d’avoir un aperçu de ce que c’était qu’assister à un spectacle dans l’Antiquité, en pénétrant dans un contexte unique et évocateur.
Expérience de visite

Ce qu’il faut observer
- Cavea : admirez la forme en fer à cheval et les gradins partiellement reconstruits, et imaginez la foule immense qui remplissait les tribunes lors d’une représentation de Plaute ou de Sénèque.
- Parodoi et tribunalia : observez les couloirs d’accès et les vestiges des loges d’honneur.
- Scaena : bien que partiellement reconstruite, elle offre un aperçu du faste de la scénographie antique. Une promenade sur la scène permet d’éprouver l’émotion d’être au centre d’un espace théâtral millénaire.
- Détails structurels : les blocs perforés, les niches et les traces des mécanismes du velarium témoignent de l’ingéniosité romaine au service du confort des spectateurs.
- Les arrière-salles : elles mènent aux cours de service et aux escaliers d’accès. On y trouve souvent des vestiges de fontaines et de nymphées, témoignant de la volonté de rendre l’environnement encore plus agréable.
Spectacles et événements
Le Grand Théâtre accueille durant l’été des événements musicaux (opéras, concerts de jazz ou de pop) et des représentations théâtrales à fort impact scénique. Assister à une représentation dans un cadre aussi ancien et chargé d’histoire est une expérience incontournable : un voyage dans le temps et une immersion émotionnelle intense. Le jeu des lumières du soir, associé à l’excellente acoustique naturelle, rend chaque représentation particulièrement évocatrice.
Pourquoi visiter le Grand Théâtre de Pompéi ?

Le Grand Théâtre est un chef-d’œuvre de l’ingénierie antique et un lieu de rencontre entre la culture, l’art et l’histoire. À travers ses gradins, on peut imaginer la vie quotidienne d’un habitant de Pompéi qui, après le travail ou les tâches ménagères, se rendait ici pour assister à un spectacle, retrouver des amis ou participer à un débat public. Le théâtre témoigne de la passion des Romains (et avant eux des Samnites et des Grecs) pour la représentation scénique, le divertissement collectif et la compétition culturelle.
La visite de l’édifice révèle que Pompéi était une ville vivante et dynamique, capable d’attirer des personnes de tous horizons pour des événements populaires. Sa taille — 5 000 places assises à l’origine — dépassait la moitié de la population de la ville à l’époque, ce qui montre à quel point les représentations théâtrales étaient vitales et participatives. Aujourd’hui, s’asseoir sur ces gradins, même partiellement reconstruits, donne le sentiment d’être en prise directe avec l’histoire, d’écouter l’écho des voix et des musiques anciennes mêlées à l’enthousiasme des spectateurs.
L’Odéon : le petit théâtre de Pompéi

À côté du majestueux Grand Théâtre, la structure la plus intime du complexe théâtral pompéien est l’Odéon, également connu sous le nom de Petit Théâtre. Datant de quelques années après la conquête de Pompéi par Lucius Cornelius Sulla, l’Odéon fut financé par d’éminents magistrats tels que Caius Quincius Valgus et Marcus Porcius. Cet élégant bâtiment a été conçu pour accueillir des spectacles musicaux et des déclamations poétiques. Son environnement couvert offrait une excellente acoustique, idéale pour les récitals et les représentations littéraires.
La structure de l’Odéon se caractérise par sa forme semi-circulaire inscrite dans un carré, qui optimise la distribution du son et l’expérience visuelle du public. D’une capacité d’environ 1 300 spectateurs, le Petit Théâtre dispose de gradins en opus incertum (technique romaine de maçonnerie utilisant des pierres irrégulières), avec quelques insertions de briques complétant le design pour améliorer l’acoustique. L’orchestre, avec son sol en dalles de marbre coloré — un cadeau de l’époque augustéenne — représente la pièce maîtresse du spectacle. La scène, initialement décorée de marbre, comporte des espaces pour le rideau et l’accès aux loges.
L’espace réservé au public est divisé en tribunalia, situés le long des parodoi, et en une cavea organisée de manière fonctionnelle, bien qu’elle soit dépourvue de la summa cavea typique des grands théâtres. Les gradins ont fait l’objet d’une attention particulière : ils sont dotés à l’arrière d’une cavité destinée à éviter que le mouvement des pieds des spectateurs ne gêne ceux qui sont assis devant. Bien que les décorations picturales soient limitées, l’Odéon conserve des éléments emblématiques de la tradition hellénique, tels que les télamons agenouillés sculptés dans la pierre de tuf, qui contenaient autrefois des cadres pour d’autres ornements.
Bien qu’il ne soit pas aussi imposant que le Grand Théâtre, l’Odéon incarne la sophistication et la délicatesse des espaces dédiés aux divertissements intimes à Pompéi. Sa fonction originale, centrée sur les spectacles musicaux et les récitals poétiques, ajoute une valeur culturelle significative au complexe des fouilles archéologiques de Pompéi, soulignant combien l’art et la culture faisaient partie intégrante de la vie quotidienne des habitants. La découverte de ce petit théâtre, lors des fouilles des Bourbons à la fin du XVIIIᵉ siècle, a enrichi notre compréhension de la diversité des manifestations artistiques et sociales dans la ville antique.
Conclusion
Si vous souhaitez plonger dans le passé et vous immerger dans une atmosphère unique, le Grand Théâtre est un incontournable de votre voyage. Ses gradins en forme de fer à cheval, ses couloirs couverts, sa scène qui évoque les histoires de comédies et de tragédies antiques, ainsi que les adaptations récentes qui le rendent encore « vivant » grâce à des événements et des concerts, en font l’un des meilleurs exemples de la manière dont l’archéologie peut dialoguer avec le monde contemporain.
N’oubliez pas non plus d’explorer les environs : le forum triangulaire et la domus voisine complètent l’image d’une ville où religion, loisirs et vie quotidienne étaient profondément liés. Choisissez un bon itinéraire, portez des chaussures confortables et préparez-vous à découvrir l’un des lieux les plus remarquables du Parc archéologique de Pompéi. Le Grand Théâtre ne cessera de vous surprendre, ouvrant une fenêtre sur la société romaine, les influences grecques et samnites, et surtout sur les goûts et les loisirs d’une population qui, bien qu’ayant vécu il y a deux mille ans, présente des traits d’une surprenante modernité.
FAQ sur le Grand Théâtre et l’Odéon du Parc archéologique de Pompéi
Le théâtre principal des ruines de Pompéi s’appelle le Grand Théâtre. Il s’agit d’une structure imposante, construite à l’origine à l’époque samnite et rénovée à l’époque hellénistique puis romaine. L’Odéon, également connu sous le nom de Petit Théâtre, se trouve juste à côté.
En entrant dans le Parc archéologique de Pompéi (généralement par la Porta Marina), on se dirige vers le Forum, puis vers la Via dell’Abbondanza. En prenant la Via dei Teatri, on trouve rapidement le Grand Théâtre et, à côté, l’Odéon. La zone est bien indiquée et les deux théâtres sont faciles à localiser sur une carte du site.
Le Grand Théâtre : plus vaste, avec une capacité d’environ 5 000 spectateurs, il accueillait les grandes représentations (comédies, tragédies, mimes, pantomimes).
L’Odéon : plus intime, avec environ 1 300 places, il était réservé aux spectacles musicaux et déclamations poétiques, grâce à une excellente acoustique et un toit partiellement couvert.
Construit vers le milieu du IIᵉ siècle av. J.-C., sur une structure samnite plus ancienne (IVᵉ–IIIᵉ siècle av. J.-C.), le Grand Théâtre a été rénové selon les modèles hellénistiques, puis modifié à l’époque romaine avec l’ajout de la summa cavea, de tribunalia et d’un velarium pour protéger les spectateurs du soleil. Endommagé par le séisme de 62 apr. J.-C. et enseveli par l’éruption du Vésuve en 79 apr. J.-C., il a été redécouvert et partiellement restauré à partir du XVIIIᵉ siècle lors des fouilles des Bourbons.
Son plan en fer à cheval typique de l’époque hellénistique, sa cavea divisée en ima, media et summa cavea, ses parodoi latéraux couverts, sa scaena surélevée avec scaenae frons décorée, et son velarium rétractable illustrent un mélange harmonieux d’éléments gréco-romains rares à ce niveau de conservation.
L’Odéon était destiné aux concerts, lectures de poèmes et déclamations littéraires. Grâce à sa structure couverte et semi-circulaire, il offrait une acoustique optimale, adaptée aux spectacles nécessitant finesse et attention auditive.
Grand Théâtre : environ 5 000 spectateurs à son apogée.
Odéon : environ 1 300 places, idéal pour des spectacles plus confidentiels.
Oui. Durant la saison estivale, des concerts et spectacles en plein air y sont organisés. Assister à une représentation dans ce cadre antique est une expérience évocatrice et inoubliable.
Entrée Porta Marina Supérieure : traversez le Forum, descendez la Via dell’Abbondanza, puis tournez à droite dans la Via dei Teatri.
Entrée Piazza Esedra (Porta Marina Inférieure) : passez la billetterie, suivez la Viale delle Ginestre, traversez le Quadriportique des Théâtres pour accéder directement aux deux structures.
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Ils incarnent la passion des anciens Pompéiens pour le spectacle, la musique et la culture. Le Grand Théâtre impressionne par sa taille et son ambiance monumentale ; l’Odéon, plus discret, révèle la dimension intime et raffinée du divertissement antique. Ensemble, ils permettent de revivre l’art de la scène dans l’Antiquité, au cœur de l’un des sites archéologiques les plus riches du monde.